Être femme et entrepreneur: quelles réalités?!
Si le monde de l’entrepreneuriat est encore très masculin, notamment pour les grandes entreprises, de plus en plus de femmes se lancent dans l’aventure. Des études statistiques menées par l’URSSAF confirment ce constat. En 2022, 43 % des créateurs d’entreprises sont des femmes, ce qui représente une augmentation de plus de 3 % en un an.
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La tendance est ainsi à la féminisation !
Pour se faire une place dans le CAC 40, c’est encore difficile, mais de nombreuses femmes montrent la voix, Françoise Bettencourt-Meyer bien sûr, mais aussi Céline Lazorthes (Leetchi), Roxanne Varza (Station F) ou encore Marie Ekeland (France Digitale).
Des freins et des stéréotypes
Ces statistiques ne doivent pas cacher certaines vérités qui persistent. En France, il est plus difficile pour une femme de créer son entreprise. Les raisons principales ?
Les stéréotypes de genre.
Par exemple, les femmes seraient moins disponibles, moins fiables ou moins compétentes. Ainsi, les hommes ont tendance à faire plus confiance aux hommes, que ce soit pour les investissements ou les partenariats. En 2023, 33 % des entreprises créées l’ont été par des femmes, mais cela ne représente que 11 % des montants collectés !
Le constat est simple à faire, les hommes reçoivent plus d’argent pour créer leur entreprise et bénéficient généralement de plus de soutien. Heureusement, les femmes ont d’autres atouts. Une étude de la BPI montre qu’elles ont tendance à diversifier leur soutien en sollicitant les communautés d’entrepreneurs, les proches et les acteurs sociaux.
L’entraide est très présente chez les femmes entrepreneures.
L’auto-entrepreneuriat en tête
Ces chiffres s’expliquent aussi par le type d’entreprises créées par les femmes. En effet, parmi les entrepreneuses, presque la moitié sont des indépendantes dans des secteurs du service et du soin à la personne. Ce type d’entreprise demande moins de fonds de départ.
Cet état des lieux influe aussi sur les statistiques en termes de revenu.
Il existe encore une grande disparité de revenus entre les hommes et les femmes qui gagnent en moyenne 20 % moins que les hommes. L’écart est sensiblement plus bas pour les auto-entrepreneuses (18 %). L’URSSAF précise que cette différence est aussi en lien avec le type d’activité.
Beaucoup de femmes se lancent dans des secteurs qui comptent parmi les moins rémunérateurs (coiffure, soin à la personne, santé, etc.).
Des progrès… mais encore du travail !
Les femmes ne sont pas encore l’égal des hommes dans le monde de la création d’entreprise, mais leur place progresse. Parmi les entreprises du CAC 40, seuls 2,5 % des dirigeants sont des femmes, mais une étude montre qu’en 2024, plus de 48 % des femmes ont envie d’entreprendre, contre 40 % pour les hommes. Ainsi, il n’est pas interdit de rêver à un avenir entrepreneurial plus féminin !
Pour cela, les institutions telles que la BPI ou l’URSSAF s’engagent à soutenir les femmes en favorisant la parité et en mettant des programmes spécialisés. Il existe aussi de nombreuses associations qui aident les femmes entrepreneures comme Les Premières, Action’Elles, Femmes de Territoires ou encore Empow’Her.
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