Vous connaissez sûrement son entreprise : Blablacar.

Une intelligence précoce

Né en 1976 à Nantes, Frédéric peut compter sur ses parents pour cultiver la fibre intellectuelle. Son père est professeur de mathématiques et sa mère professeure de Français. Lui-même est assidu et obtient de très bons résultats à l’école.

 Il intègre le prestigieux lycée Racine, puis il fait math sup et math spé à Henri IV avant d’obtenir une bourse pour aller étudier 3 ans à Stanford. 

C’est justement l’époque où les petits génies de la Silicon Valley inventent des programmes dans leur garage.

Retour en France

Frédéric est passionné de tech et il rentre en France avec la tête fourmillant d’idées diverses. Il n’a pas un sou en poche, mais rêve de monter sa boîte. À Noël, il se retrouve bloqué à Paris et doit rentrer à Nantes avec sa sœur. 

Il découvre les joies du covoiturage et se dit que ce serait génial de pouvoir trouver un covoiturage sur internet.

Or, il se trouve qu’il existe déjà un site réunissant quelques milliers d’utilisateurs, un site participatif qui cherche juste à mettre en lien les usagers. Pour Frédéric Mazzella, c’est évident, il y a de l’or dans ce projet.

Achat et développement de covoiturage.fr

Il achète covoiturage.fr en 2006 avec deux autres entrepreneurs. Il cherche des investisseurs, mais peu de gens sont réceptifs à ses idées. Il code nuit et jour dans son appartement en mangeant des pâtes. Il ne se paye pas pendant trois ans, essayant de développer le site.

Benoist Grossmann, patron du fonds d’investissement Idinvest Partners, se souvient d’un jeune homme brillant avec un plan très bien présenté. 

Mais les risques étaient trop grands pour investir. Un autre investisseur accepte de le financer à hauteur de 1 million d’euros. Nous sommes en 2009 et covoiturage.fr peut commencer sa révolution.

L’avènement de Blablacar.fr

Covoiturage.fr commence à gagner en notoriété mais Frédéric Mazzella sent qu’il est bloqué par le système de paiement. Il décide de renommer la plateforme et d’ajouter une commission pour les frais de gestion. Cette décision provoque un grand tollé parmi de nombreux utilisateurs réguliers, mais Frédéric n’a pas le choix. 

S’il veut grandir et développer son entreprise, il doit générer du revenu. 

Cette commission lui permet de proposer un site internet et une application très développée tout en faisant de la pub et en signant des accords commerciaux. Frédéric a le nez fin, il signe un accord avec Total pour des bons d’achat dans les stations essence et un partenariat avec la SNCF. Il multiplie également les apparitions à la télé et sur Youtube pour expliquer les avantages du covoiturage et promouvoir son entreprise. 

Travailleur acharné, il réussit à conquérir de nombreuses parts de marché.

Un quasi monopole

Aujourd’hui, Blablacar est l’une des plateformes les plus utilisées, elle compte 40 millions d’utilisateurs rien qu’en France et s’est exportée dans de nombreux pays. Frédéric Mazzella a obtenu la médaille de l’Ordre National du Mérite des mains d’Emmanuel Macron et peut s’enorgueillir de faire partie des 500 entrepreneurs les plus riches de France. Sa fortune s’élèverait à environ 160 millions d’euros. 

À sa tête, Frédéric Mazzella ne se repose pas sur ses lauriers et continue de développer de nouveaux projets