Daniel Julien, un entrepreneur discret

Cet entrepreneur est né à Paris en 1952. Il étudie l’économie à l’université Paris-Nanterre et se fait embaucher ensuite chez Jacquet, puis Boursin. On ne sait pas grand-chose de lui, mais en 1978, il se lance dans le monde des affaires en fondant Téléperformance. 

C’est une période cruciale pour le développement de la relation client et Daniel Julien semble l’avoir bien compris.

En huit ans, il devient leader sur le marché français des centres d’appel. Il commence alors à s’ouvrir vers l’international, notamment vers la Belgique et l’Italie.

Une entreprise internationale

Dès l’ouverture vers l’extérieur, Daniel Julien comprend que l’avenir est à l’international. Après la Belgique et l’Italie, il s’implante en Autriche, en Suède, en Allemagne et au Royaume-Uni. Il ouvre des centres d’appel, mais diversifie aussi des activités avec l’édition et les études d’impact publicitaire. 

Cela ouvre la voie aux enquêtes de satisfaction clients, un axe qui prend de plus en plus de place dans ces affaires.

En 1993, c’est l’entrée aux États-Unis, un point d’ancrage qui lui permet ensuite de partir à la conquête de l’Asie. À la fin des années 90, Teleperformance est partout et devient le deuxième acteur mondial de l’externalisation de la gestion de la relation client.

Une croissance exponentielle

Les pays s’enchaînent, l’entreprise rachète une entreprise russe et conquiert l’Amérique latine et l’Afrique. En 2007, Teleperformance est le numéro un mondial de la relation client et des centres d’appel.

Les acquisitions se multiplient. 

Daniel Julien rachète toutes les entreprises qu’il peut tout en améliorant sa gestion des comptes clients.

L’entreprise entre au CAC 40 en 2020, remplaçant le géant alimentaire Sodexo. Un an plus tard, elle enregistre une hausse record de 71 % de bénéfices.

Tout ce qui monte redescend un jour

Mais l’année 2024 est une année de crise pour le géant de la relation client. C’est une simple annonce qui a fait chuter ses actions. Son concurrent, Klama, officialise l’utilisation d’un outil d’assistance IA révolutionnaire qui risque de chambouler toute l’industrie de la relation client. 

Daniel Julien doit suivre la tendance et se réinventer.

Au niveau personnel, l’entrepreneur n’a cependant pas de soucis à se faire. Son salaire avoisine les 19 millions d’euros annuel. Il vit aux États-Unis et semble avoir déjà entamé une migration qui semble inéluctable. 

Quoi qu’il décide à l’avenir, Daniel Julien reste un exemple de l’entrepreneuriat offensif. Il a su créer un empire en comprenant les enjeux de l’externalisation et en ouvrant rapidement son entreprise à l’international.