Contrairement à d’autres créateurs, Dries Van Noten a en effet toujours su marier sa créativité avec un véritable sens du commerce.

La couture dans le sang

Né en Belgique, dans la ville d’Anvers, Dries est fils et petit-fils de tailleur et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a la couture dans le sang. Ses parents tiennent une boutique et il grandit au milieu des vêtements. Il accompagne ses parents pour aller choisir les collections avant de prendre part activement à cette activité. En parallèle, il étudie aux Beaux-Arts. Sans surprise, il veut se lancer dans la mode.

La révolution belge de la mode

Avec 5 autres camarades de classe, il sort en 1981 sa première collection qui fait rugir le monde de la mode. Les «Six d’Anvers» comme on les appelle bousculent les codes établis et obtiennent un succès immédiat. Mais cette percée n’ouvre pas les portes de cet univers très sélect à tous. Dries Van Noten se démarque par son sérieux et son professionnalisme. Ses créations tapent dans l’œil de la maison Barneys, réputée pour découvrir les talents de demain.

Créatif et commercial

Dries Van Noten est très créatif et n’a pas son pareil pour mélanger les styles, les tissus et proposer des œuvres uniques. Mais il n’est pas juste un artiste, il est aussi un homme sérieux, rompu aux affaires qu’il a connu depuis tout petit avec ses parents. Il le dit lui-même : «La créativité ne peut exister sans la réalité».

Il ne cherche pas le coup d’éclat, mais veut monter un business stable et durable. 

Il n’investit pas des sommes colossales et avance pas à pas, se rappelant toujours que faire des beaux vêtements est une bonne chose, mais il faut aussi, et surtout, savoir les vendre !

La simplicité du succès

À l’inverse d’autres créateurs de mode qui détonnent par leur originalité vestimentaire et leurs éclats lors des soirées, Dries Van Noten s’habille sobrement et ne fait pas de vagues. Il se dédie entièrement à son entreprise qu’il fait fructifier année après année. Le chiffre d’affaires augmente doucement jusqu’à atteindre les 35 millions d’euros de chiffre d’affaires et les 3 millions de bénéfices. 

Il ouvre des boutiques un peu partout, Londres, New York, Paris, Tokyo, mais reste installé à Anvers, à quelques rues de la boutique de ses parents.

 Il ne prend pas la grosse tête et c’est d’ailleurs avec la même simplicité qu’il tire sa révérence. Un show lumineux avec de nouvelles créations et une fête pour dire adieu à ce monde qui lui a tant donné. Il quitte la scène de la mode en laissant une marque prestigieuse, vendue à un concurrent.